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BORDIER-MARCET Isaac-Ami (1768-1835)

Isaac-Ami Bordier-Marcet est né en 1768. Fils d'Amy II. Horloger.
S'associe avec ses frères Daniel-Aimé et Jean IV en 1787. Ils reprennent l’entreprise d’Ami Argand, alors en grande difficulté. Contrairement à leur oncle, fils d’horloger, les deux frères, issus d’une famille de commerçants et de banquiers genevois dotés de connexions en France, avaient les moyens de leurs ambitions.
Isaac Bordier-Marcet se voua à la recherche en perfectionnant les luminaires, puis en développant l’éclairage urbain. En 1809, on dénombrait ainsi à Paris onze mille cinquante réverbères mis au point par lui. Daniel, quant à lui, pérennisa l’entreprise à la faveur, notamment, du blocus continental qui éloignait la concurrence des articles anglais entre 1807 et 1814.
On doit à Isaac-A. Bordier-Marcet l’invention du système d’éclairage parabolique qui obtint deux médailles d’or en 1832 et 1834. Le 21 juillet 1819 fut lancée l'adjudication pour la réalisation du phare français du Four, à l'entrée de la Loire, l'appareil d'éclairage, composé de 6 réflecteurs, a été fourni par Bordier-Marcet.
En 1835, le phare la Pointe Saint-Mathieu était aussi équipé d’une lampe à huit réflecteurs tournants Bordier-Marcet.

On doit à cet industriel quelques ouvrages tels que, La parabole soumise à l'art, ou essai sur la catoptrique de l'éclairage, descriptif des nouvelles combinaisons et propriétés de la parabole, appliquées au système économique d'éclairage, à grands effets de lumière, Paris, Veuve Cussac, 1819 ; Brochure sur l'aréomètre centigrade, l'alambic ambulant et le plastron nautique ; Mémoire sur les fanaux à l'usage de la navigation côtière.
L’ingénieur-lampiste, puisait dans le vocabulaire des étoiles pour nommer ses inventions. Il écrivait à propos d'un « appareil sydéral » pour feu fixe à la géométrie complexe :
« J'ai cherché à produire un effet approximatif de la lumière lunaire par l'éclairage astral, et j'ai cru trouver aussi quelque analogie (…) entre l'effet de mes lampes garnies de miroirs sydéraux, et celui que produisent les innombrables astres qui peuplent la voûte azurée. (...) La lumière qui en émane est vive, brillante, scintillante, elle se fait bien apercevoir ; mais la distance qui nous sépare, ôte à cette lumière la faculté d'éclairer, telle est la lumière sydérale ».

 

 


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