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RICHELIEN-LA BÂTIE

Richelien et la Bâtie sont deux hameaux situés à cheval sur la frontière entre les communes genevoises de Versoix et de Collex-Bossy.
Depuis leur origine, ils se sont peu développés. La vocation agricole dominait avec cependant une activité artisanale et industrielle due principalement à l’énergie hydraulique fournie par la Versoix.

La fin du XIXe siècle marquera le début d’une évolution par la création d’une zone d’habitation mais, du fait de sa situation en zone agricole et forestière, celle-ci restera réduite.

Naissance de l’association

L’Association des intérêts de Richelien-La Bâtie fut fondée le 19 avril 1910 par des propriétaires de Richelien. Son premier président fut Balthasar Schindler qui, entouré de ses amis M. Friedrich et Gustave Argand, s’investit pour le développement du quartier et la sauvegarde des intérêts des habitants. Il faut dire que Richelien n’était que peu bâti. Mis à part les fermes de construction ancienne, deux ou trois maisons construites par le promoteur Louis-Yung et quelques petits chalets de jardin étaient éparpillés dans la prairie qui couvrait le plateau (les arbres viendront plus tard !). Il n’y avait que peu de chemins et de piètre qualité. L’avenue sera pendant plus de cinquante ans un véritable casse-tête pour l’association et la commune. Il faudra attendre la construction de l’autoroute pour qu’elle soit goudronnée.
Au fil des ans, les chalets font place à de coquettes petites villas, les nouveaux arrivés aménagent leur propriété, ils y plantent des arbres et cet ainsi que chacun s’invente un jardin botanique. Un deuxième café accueille les promeneurs.

Richelien se transforme

Les années soixante sont marquées par l’arrivée de l’autoroute qui modifie le paysage visuel et sonore ; pour le côté olfactif, la décharge et ses ordures empestent les environs, la construction de l’éphémère usine d’incinération résoudra le problème. Un parc avicole fait entendre le chant du coq.
Les habitants voient construire le centre de la Protection civile dans la boucle de la Versoix, une entreprise hi-tec s’installe vers l’ancienne gravière, sur le remblai un chantier naval voit le jour, l’usine d’incinération désaffectée devient une caisserie, Richelien bouge.
Sur la place aménagée pour le passage d’un bus éphémère, les habitants font la fête au son de l’accordéon. Il y a celle du printemps où on brûle le bonhomme hiver qu’on appelle ici le « Métiafou », et celle de l’été où tourne le carrousel et grillent les saucisses dans une ambiance bon enfant.
Richelien n’a plus son moulin et sa roue, mais la turbine de l’usine électrique continue de tourner, les arbres viennent centenaires comme certains habitants et sous les ombrages, le comité de l’association se réuni toujours pour qu’il fasse bon vivre à Richelien.


Au début du XXe siècle, les propriétaires nouvellement installés à Richelien ont vu la nécessité de se réunir pour défendre leurs intérêts et créèrent, le 6 mars 1910, l’Association des intérêts de Richelien-la Bâtie.
L’Association a traversé le siècle en s’adaptant à l’évolution et, à chaque période de son existence, les habitants se sont retrouvés pour partager et défendre leur point de vue, afin de vivre en bonne harmonie.

Le centenaire de l’Association méritait bien qu’on s’arrête sur quelques épisodes de l’histoire de ces deux « villages » depuis la fin du XIXe siècle.
 

La plaquette du centenaire éditée par l'APV

RICHELIEN-LA BÂTIE, un siècle ensemble, 1910-2010- Georges Savary - 37 pages

En vente à la Mairie et à l'Espace patrimoine  au prix de 15.- frs

 


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