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LA VIEILLE MAISON

La vieille Maison – Versoix-la-Ville - Domaine constitué à la fin du Moyen Age, acquis par la famille Lullin (date inconnue).
103, route de Suisse.
 

Domaine Lullin
Sous l’occupation bernoise du Pays de Gex, entre 1536 et 1567, l’acquisition par des familles genevoises de terrains dans la région procède d’une politique de colonisation.
La date d’appellation du lieu-dit « en Chassagne » ou « Chassaigne » est inconnue.
La famille Lullin transforma le domaine tardo-médiéval en une exploitation moderne.
Avant, ces maisons fortes rurales, ceintes de murs et systèmes défensifs rudimentaires avaient l’organisation traditionnelle des fermes isolées du pays genevois. Maison de maître remaniée dès le XVIIIe siècle , privée en 1879 de sa toiture dominante, laisse transparaître ses origines médiévales, construite aux alentours de 1500 (selon Ami Argand) et la dépendance en 1727.
Elle conserve quelques éléments d’architecture tardo-gothique : au Nord une fenêtre à meneau et à accolade chanfreinée, à l’Ouest une porte chanfreinée elle aussi. Mais la demeure, par sa typologie, sa distribution en succession de pièces, avec circulation en façade, trahit une totale restructuration, dissimulée sous des interventions récentes (dès le XVIIIe siècle). Seul subsiste in situ, le long de l’ancienne route, le portail en plein cintre, chanfreiné, avec son passage piétonnier au Sud. Construit en roche blanche, il est le miroir de tous ses semblables conservés dans la campagne genevoise, à Malval, au Carré d’Aval ou encore à Peissy.

1768, Domaine réquisitionné par Louis XV pour y installer le quartier général destiné à abriter l’administration de la ville-neuve qu’il projetait de créer (paternité du projet attribué au Cardinal Richelieu).
Successivement les lieux abritèrent :
- Fabrique d’horlogerie
- Caserne pour les troupes chargées de la sécurité du chantier.
- Manufacture de lampes (Ami Argand)
- Salpêtrière
- Distillerie
- Fabrique d’ustensiles ménagers qui périclita lors de l’entrée de Versoix dans la Confédération.
- Agriculture.

Ami Argand, inventeur de la lampe à courant d’air et cheminée de verre.
Argand entre dans l’histoire pour avoir inventé vers 1780 la lampe à flux d’air, pouvoir éclairant égalant à celui d’une douzaine de bougies, qui fit sa gloire en tant que chercheur et sa ruine en tant qu’industriel.
Il y eut des contrefaçons faites par Ambroise Bonnaventure Lange et le pharmacien Antoine Arnault Quinquet qui manoeuvra avec une telle efficacité que son nom finit par désigner dans le langage commun l’invention Argand.
1787, Ami Argand prit possession de la maison de maître, totalement délabrée qu’il habita jusque
en 1790.

1815, La cession de Versoix à la Suisse porta un coup mortel à la manufacture, en dressant une barrière douanière entre elle et sa clientèle française ; elle cessa peu à peu son activité.


Archives de Mme D. Matthey

 

 


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