COURVOISIER S.A. Bonbons (Savonnerie)
L’immeuble qui abritait jadis l’ancienne confiserie Courvoisier S.A. à Pont-Céard, a été démoli pour faire place à une nouvelle construction de la Fondation communale de Versoix - Samuel May.
Ce bâtiment a abrité la fabrique de bonbons, propriété de Paul Courvoisier, fils du maire de Versoix de 1906 à 1910, César-Courvoisier.
Papier d'emballage d'un bonbon. Vers 1915. Archives APV-PHO442
Bien que cette société existe encore dans les années 1920, elle subit les conséquences de la guerre de 14-18 et les difficultés liées aux exportations eurent pour elle des conséquences fatales.
Elle fut reconvertie plus tard en fabrique de savon. Monsieur G. Schnellmann, dont le portrait illustrait les emballages de ses savonnettes, fabriquait ses produits de façon artisanale.
Au milieu des années 50, lors de la construction de la nouvelle usine de la Fonderie et Atelier Mécanique SA sur le terrain voisin, une partie des locaux fut repris par la nouvelle société pour y aménager son atelier d’ébarbage des pièces nouvellement fondues. La partie supérieure était réservée au logement des employés. La cheminée de briques qui s’y élevait fut abattue à cette époque. La savonnerie avait alors comme propriétaire Monsieur Walter Furrer, surnommé affectueusement « Herr Seife ». Cet artisan spécialisé dans les savons pour l’industrie, utilisait alors de l’huile de friteuse comme matière première, qui une fois associée à d’autres substances finissait par se transformer en belle pâte de couleur rose, efficace pour nettoyer les mains travaillant dans le cambouis. Au début des années 1990, la Fonderie et Atelier Mécanique SA qui avait restreint son personnel après la crise pétrolière de 1974 vendait ses bâtiments devenus trop grand pour sa production. De ce fait, le savonnier quitta aussi Pont-Céard pour ouvrir une nouvelle fabrique à Nyon. Après cette fermeture, les locaux de la savonnerie ont été partiellement démolis et servirent de dépôt jusqu’à leur disparition finale en 2010. Georges Savary