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DUMUID HENRI FAKIR SOLEIL 1891-1961

HENRI DUMUID, dit Fakir soleil.

Henri Dumuid est mort sur la route de Saint-Loup, alors qu’il regagnait son domicile de la ferme de Richelien. Ancien maître dans l’enseignement privé, il était âgé de 70 ans. C’était un brave type, mais extraordinairement original, il s’était en quelque sorte intégré au paysage versoisien. On le voyait souvent s’entretenir avec les enfants, qu’il initiait à la musique et aux merveilles de la nature. On le rencontrait parfois à Port-Choiseul où il venait se baigner, même l’hiver où il cassait la glace pour accéder à l’eau.  

Les enfants le chahutaient et l’aimait à la fois comme le disent si bien ces vers écrits par une jeune versoisienne :

Monsieur Dumuid est mort. Avec lui disparaît

Un ami des enfants, une figure légendaire.

On l’appelait « Fakir », tout Versoix connaissait

Et ses nombreux talents et sa flûte au son clair.

C’est lui qu’on rencontrait peignant des paysages

Dans tous les jolis coins de notre belle région.

Il aimait expliquer pourquoi dans les feuillages

Il mariait verts et bruns en de clairs demi-tons.

Souvent on le trouvait dans une rue du village

Accompagné d’enfants qui l’écoutaient jouer.

Il mettait de la joie sur leurs petits visages

Et les adultes aussi restaient à l’écouter

C’était un très grand sage. Ne riez pas bonnes gens !

Il aimait savourer la paix de certaines heures.

Il savait s’arrêter chaque jour un instant

« Fakir « avait trouvé une belle source de bonheur.

Journal de Nyon 17 mai 1961

 



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