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BORDIER Ami (1841-1920 )

Ami Bordier naît le 23 juillet 1841 en la « Vieille Maison » de Versoix. Protestant. Il est le fils de Pierre-Jean et Julie Frölicher. Après trois années passées à Soleure, la famille est de retour à Versoix. Pour faciliter les études des enfants, les époux Bordier louent un appartement à Genève. Ami est inscrit à la pension Briquet, puis chez M. Rochette, un ingénieur qui prépare les Genevois au concours d’entrée de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures, à Paris. Ami y restera plusieurs années. Le 6 mai 1859, c’est le grand départ pour études à Paris en vue d’une ultime préparation à l’examen d’entrée à l’Ecole Centrale. Le 1er août, Ami est admis.
A quelques mois de l’examen final, son père est très malade, les déplacements et les absences à l’école lui font prendre du retard, il devra abandonner ses études et entre dans la vie professionnelle.
Après un bref séjour en tant qu’ingénieur à Commentry, dans le Massif Central, où il est chargé de s’occuper de la réparation des hauts-fourneaux, il rejoint son beau-frère Mussard chez Paul Lagarde, agent de change près de la Bourse de Paris.
Après les hostilités de 1870, qu’il a traversé comme ambulancier de la Croix-Rouge, il peut quitter la France. Ami court à Versoix, auprès de sa mère, et à Genève, où l’attend le bonheur. On est le 8 févier 1871, en mai, il se fiance avec Fanny Reverdin qu’il a rencontré 3 ans plutôt. Le mariage est célébré le 3 juillet de la même année au temple des Eaux-Vives. Un mois plus tard, Ami entre comme commis chez son beau-père.
En 1885, Ami Bordier fait construire « Les Roseaux », une maison au bord du lac, pour s’y installer avec son épouse et ses quatre enfants. Le terrain "En Boréale" appartenait à Madame Mussard-Melly qui en demandait un prix qu'Ami trouvait exagéré. Il fit une feinte du côté des "Hutins" et y fit planter des arbres d'ornement. Madame Mussard voyant sa proie lui échapper diminua ses exigences et le marché fut conclu. Le 5 mai 1885, les Pierre Bordier et leurs quatre enfants, Pierre, Edouard, Auguste et Berthe, s'installèrent dans leur campagne"Les Roseaux".

Suite au décès de son beau-père, survenu le 19 juin 1895, Ami Bordier se retrouve seul à la tête de la maison de change Reverdin & Cie. Son désir est de continuer la maison pour la transmettre à ses enfants. Le 5 septembre, la Feuille officielle suisse du commerce fait savoir que Bordier & Cie a repris la suite de Reverdin & Cie. Ami Bordier a participé à la construction du Mur des Réformateurs.
Lors de son décès le 11 décembre 1920, voici le portrait que l’on faisait de lui : « Il inspirait le respect, il gagnait l’affection, il avait de par sa simplicité, sa fermeté, son intelligence, son aptitude à éclairer, une naturelle autorité. Il s’imposait par sa valeur même, sans la chercher le moins du monde. »

Preincipaux ouvrages d'Ami Bordier:
Ami BORDIER, Notice sur la Société des Agents de Change de Genève, Genève 1904
Ami BORDIER, Le Temple de Versoix, Genève 1908
Jean JANOT, En 1814 - Journal d'un citoyen genevois, préface d'Ami BORDIER, Genève 1912
Ami BORDIER, Biographie de Jean Janot, édité en 1912
Ami BORDIER, Notes historiques sur les maisons d’agents de change et de Banque J. Reverdin, Reverdin & Cie, Bordier & Cie., 1917.


Source : Bordier & Cie Souvenirs et perspectives Cent cinquantième anniversaire, 1844-1994. Editions Suzanne Hurter

"La Vieille Maison" de Versoix, Tilla Bordier 1920

 


 

 


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