CAFE DE LA FRONTIERE, NERFIN Simone
Plaquette de l'exposition BIENVENUE !Nous avons le plaisir de vous présenter cette petite exposition, préparée à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de Madame Simone Nerfin-Lacroix (1906-1992). Cette dernière nous a quittés à 86 ans après avoir passé presque toute sa vie dans cette maison. un lieu de repos, d’écoute et de convivialité. Café de la Frontière en 1900, Sam Lagier Il nous a également paru intéressant de remonter un peu dans l’histoire. M. Louis Dégallier (qui fut maire de Versoix de 1897 à 1906) n’a certainement pas imaginé ce qui allait se passer lorsqu’il a vendu, en 1876, une partie de cet immeuble (celle qui se trouve du côté Lausanne) à Jean-Claude et Eugénie Lacroix-Bastian, grands-parents de Simone Nerfin-Lacroix. En deux mots voici la suite : en 1906, l’autre partie de l’immeuble (côté Genève) est rachetée par François et Sophie Lacroix–Mégevet, quelques mois avant la naissance de leur petite Simone. Trois générations sont ainsi réunies à proximité du Nant de Braille. Si on remonte encore un peu dans le temps, on voit sur une carte de géographie actuellement à la Mairie de Versoix qu’en 1776 le bâtiment existait déjà. Il est témoin d’une tranche d’histoire intéressante pour Genève puisque à cette époque (et jusqu’en 1815) Versoix était française. En traversant la route et les années on rencontre dans la propriété voisine de Montfleury d’illustres personnages : Citons en deux : Nicolas Céard, l’ingénieur responsable de la construction de la route du Simplon (et qui construisit le pont sur le Nant de Braille) et Jean Huber-Saladin, le créateur de la Croix-Rouge française. Les quelques souvenirs présentés vous permettront peut-être de visualiser l’évolution de ce minuscule coin de terre sur cette importante voie de communication entre Genève et Lausanne, depuis le temps où il était un « coupe-gorge » jusqu’à nos jours. Nous espérons que vous aurez autant de plaisir à découvrir ces documents que nous en avons eu à les chercher et à vous les montrer.
1906. UN DÉBUT DANS LA CONTINUITÉ UN CAFÉ DANS UNE FERME Simone Nerfin-Lacroix raconte:« Le café était une petite salle à boire où l’on descendait d’un pas depuis la route suisse. Il y avait une grande table avec deux bancs simples à gauche, puis une autre table qui existe toujours dans le café actuel : il y avait des tabourets, un fourneau, le morbier dans le coin près de la cuisine, et la cuisine. Ma grand–mère ne faisait pas de restauration. Si les clients voulaient manger, ils s’installaient à la table de la cuisine et mangeaient ce que ma grand-mère avait préparé pour la famille". » Les propriétaires exerçaient divers métiers : • Agriculteurs (ils avaient quelques vaches et un ou deux chevaux). « Mon grand père avait un peu de campagne. (…) On faisait traverser les vaches pour les abreuver. Ma grand-mère se tenait d’un côté et moi- ou quelqu’un d’autre- de l’autre, pour que les vaches ne se sauvent pas. A cette époque on pouvait traverser la route tranquillement. » Des documents du Laboratoire cantonal d’analyse indiquent les résultats des analyses des vins rouge et blanc qui y étaient produits. Il est intéressant de remarquer l’augmentation de la vitesse. La traction animale permettait de faire avancer un char d’une tonne à 5-6 km./h. et les tout premiers camions roulaient à 12 km/h. Un transporteur à cheval mettait donc environ deux heures pour franchir la dizaine de kilomètres séparant Genève de Versoix. On comprend le besoin de faire une halte. « Je me souviens que, chaque automne, arrivait d’Interlaken un voiturier avec son landau attelé à un cheval. Il avait sa fille avec lui, habillée de longues robes avec des bottines. Puis d’une autre voiture descendait le fils. Je crois qu’il y avait un ou deux chevaux de rechange. Mon grand-père faisait de la place à l’écurie pour loger les chevaux. La demoiselle couchait dans une petite chambre qu’on appelait « la chambre à Hélène » (une nièce de mon grand-père qui y logeait de temps en temps. ) Le père et le fils logeaient dans une autre chambre avec l’oncle Louis, frère de mon grand-père. Et le matin nos trois voyageurs reprenaient la route sur Nice ou Cannes où ils passaient l’hiver. Au printemps ils revenaient, occupaient le même logement et repartaient sur Interlaken pour faire leur saison d’été. » L’ARRIVÉE DE L’EAU COURANTE L’eau courante arrivant à la fontaine, de l’autre côté de la route, a été installée en 1903. « La route était étroite et en face de la maison il y avait une fontaine que mon grand-père avait payée lorsque la commune de Versoix avait amené l’eau. Avant il fallait aller chercher l’eau dans le Nant de Braille, je crois. Du reste jusqu’en 1920 ou 1922, nous n’avions pas l’eau à la maison. On allait la chercher avec un arrosoir et on remplissait la « pierre à eau » au dessus de l’évier. (On gaspillait moins l’eau qu’à présent…). En été, on mettait une ou deux tables à côté de la fontaine et on servait à boire. » L’eau courante fut installée à l’intérieur de la maison au début des années 1920. L’ÉLECTRICITÉ L’électricité était installée mais seulement au rez-de-chaussée de la partie Lausanne de l’immeuble. « On montait dans les chambres avec des bougies ou des lampes à pétrole. Dans l’autre partie de la maison, on n’avait pas la lumière électrique. On l’a installée en 1922. » On se souvient que le tram 5 qui reliait Genève à Versoix depuis 1903 arrivait à quelques centaines de mètres. (Entre l’actuel garage BP et le chemin de Montfleury). LE FOUR À PAIN Un four à pain (transformé en carnotzet dans les années 1950) n’était probablement plus utilisé au début du XX e siècle.. D’UNE GUERRE MONDIALE À L’AUTRE (1913-1948)
Pendant la guerre de 1914-18 les Genevois ne pouvaient plus guère aller en France. La comtesse de Pourtalès, qui possédait à Mies le grand domaine des Crénées, avait mis sa propriété à disposition pour que les Genevois profitent du bord du lac et viennent s’y baigner. Les bénéficiaires de cette généreuse invitation venaient donc le dimanche avec le tram 5 jusqu’à Montfleury et parcouraient le dernier kilomètre à pied jusqu’à la « Gouille à Pourtalès ». En passant devant le Café de la Frontière les Genevois « buvaient un verre chez mon grand-père- raconte Simone Nerfin-Lacroix et prenaient des boissons avec eux pour leur pique-nique. Le soir, en revenant, ils ramenaient les bouteilles vides et re-buvaient un verre avant d’aller prendre le tram pour rentrer en ville. » En novembre 1920 Eugénie Lacroix-Bastian décède. Claude son mari continue l’exploitation du café avec l’aide de ses enfants François et Sophie Lacroix-Mégevet mais il décède à son tour en février 1922. François et Sophie reprennent alors l’affaire ensemble (Ils ont 44 et 42 ans) mais pour peu de temps puisque en février 1924 c’est François qui meurt. Au début des années 20 Simone perd ainsi ses grands-parents qu’elle aimait tendrement (elle restait leur unique petite-fille) et son père. Elle se retrouve seule avec sa mère. LE CAFÉ CHANGE D’EMPLACEMENT Cette dernière reprend l’affaire et procède à des transformations. Elle déplace le café de la partie Lausanne de l’immeuble vers la partie Genève (où il se trouve actuellement). Le jardin potager qui est à l’arrière du bâtiment est supprimé et devient une terrasse pour les clients. Le téléphone est installé en 1926 (pour les 20 ans de Simone). LES ANNÉES DIFFICILES En 1941 la situation économique est très difficile. Marcel Nerfin est au service militaire, les revenus sont insuffisants pour une famille de quatre enfants et le couple doit vendre la partie qui lui appartient soit le côté Lausanne de l’immeuble. Cette maison sera rachetée en 1986 à l’occasion des 80 ans de Simone Nerfin-Lacroix et c’est là qu’elle décédera en septembre 1992. La famille déménage à Genève dans le quartier de la Servette en 1942. Sophie Lacroix-Mégevet reste seule. La crise financière est sévère. Un agriculteur de Versoix stocke son foin dans la partie supérieure de la grange. (« Le bétandier »). L’essence est rationnée et les voitures particulières ne circulent plus beaucoup. Ce qui amène un habitant de Coppet à remiser sa Renault beige dans la grange. Le café est en veilleuse. La propriétaire se fait livrer par la Coopérative quelques litres de vin qu’elle débite au fur et à mesure des demandes des rares clients. Sophie peut s’absenter un moment en laissant un billet sur la porte : « De retour dans une demi-heure ». 1948. LE RETOUR Sophie, sa mère, ayant été victime d’une attaque cérébrale en novembre 1947, Simone Nerfin-Lacroix décide de reprendre l’exploitation familiale, seule d’abord puis avec son mari (qui gardera pendant un certain temps son emploi à Genève). C’est ainsi que le 1er avril 1948, après d’indispensables travaux de rafraîchissement des locaux, on put à nouveau ouvrir les volets et enlever l’écriteau « Fermé pour cause de maladie » qui avait été placé quelques mois auparavant. Le jour de l’ouverture le chiffre d’affaire est de 2 fr. Décision est prise de transformer la partie arrière du bâtiment (celle qui est parallèle au Nant de Braille). Déjà les projets d’élargissement de la route de Suisse sont connus ; ils se réaliseront en 1951. On en tiendra compte pour fixer le niveau des dalles et rehausser le sol de la cave. Six chambres sont aménagées dans ce bâtiment rénové (appelé l’annexe). L’une d’entre elles sera occupée par Sophie Lacroix-Mégevet dès sa sortie de l’hôpital Beau-Séjour jusqu’à son décès en 1951. Les autres chambres permettront de loger les clients qui commencent à venir. Le vieux pavillon de bois avec son aristoloche est remplacé par un autre pavillon (qui existe toujours) mais l’aristoloche restera. Le Café de la Frontière reprend vie. Des papillons publicitaires sont placés sur le pare-brise des camions à Bâle (où se trouve Jacques, l’un des fils) ; en été des bals sont organisés le samedi et le dimanche pour attirer la clientèle locale, des tables sont installées devant la maison permettant aux clients de regarder passer la circulation, les jardiniers des maisons bourgeoises d’alentour s’y retrouvent le soir. Les prix sont modiques. On se restaure et on loge à bon compte. L’ambiance est familiale. Le patron soigne la publicité. Il rédige un petit poème : Au Café de la Frontière Dans le grand jardin fleuri, La route est toujours aussi étroite La place pour se garer est restreinte : entre la fontaine et le petit chemin descendant au Nant de Braille. Braille n’est plus le coupe-gorge cité dans le Glossaire Gaudy-Lefort (1827) qui, parlant de cet endroit, le décrivait comme un lieu « où se commettaient jadis des vols et des assassinats. », mais ces parages restent sombres et humides en raison du ruisseau et des immenses chênes de la propriété du Grand Montfleury.
Les années 1950 commencent par les travaux d’élargissement de la route. La colline de Montfleury est creusée, les grands arbres sont abattus, le soleil peut à nouveau éclairer « la Frontière ». Le pont sur le Nant de Braille est élargi, ce qui entraîne la disparition de l’abreuvoir pour les chevaux construit en 1781. Les anciens camions verts des Minoteries de Carouge, gris de la Brasserie de Saint Jean (Feldschlösschen), et jaunes des Laiteries Réunies sont progressivement remplacés par des véhicules plus modernes, mais les couleurs demeurent. Les frigos ne sont pas encore à la mode ; sur son épaule protégée par un morceau de cuir, le livreur des Glacières de Genève apporte de grands pains de glace qui seront insérés dans la glacière pour tenir les marchandises au frais jusqu’à la prochaine livraison. La route en béton est construite en 1951. D’abord le tronçon genevois entre Versoix-la-Ville et la frontière vaudoise puis le tronçon de la frontière vaudoise jusqu’au delà de la croisée de Mies.
LA CONSTRUCTION DE L’AUTOROUTE L’autoroute Genève–Lausanne est inaugurée en 1964 à l’occasion de l’Expo 64. La fréquentation du café diminue légèrement mais les habitudes sont prises et il n’est pas difficile pour les routiers arrivant de Lausanne de quitter l’autoroute à la sortie de Gland. Les traditions sont bien ancrées. La patronne offre une bouteille pour chaque camion neuf. Quand ses clients sont en voyage, ils lui envoient une carte postale et la prochaine fois qu’ils passent la tournée leur est offerte. Des liens se tissent et une série impressionnante de cartes postales tapissent l’un des coins du café.
Le dimanche 1er avril 1973, par une belle journée de printemps, la patronne marque le quart de siècle (1948-1973) de la reprise de l’exploitation par une invitation à la Frontière. Tous les clients sont invités. C’est les grandes retrouvailles des anciennes sommelières, cuisinières et clients. On remarque qu’il arrive qu’un chauffeur épouse une sommelière…
Pendant très longtemps on a pu voir dans un coin du café la photo - jaunissant de plus en plus à cause de la fumée - qui montre les participants à l’Assemblée constitutive des Routiers Suisses en 1957 à Bussigny. Le Café de la Frontière est actuellement le plus ancien relais membre des Routiers Suisses. La dimension internationale est intéressante car les Routiers français avaient déjà dans les années 50 une solide réputation. Au début de 1955 des contacts sont noués entre des chauffeurs de Suisse romande et des Routiers français de la section d’Annecy, dont certains passaient au Café de la Frontière avec leurs gros camions Berliet. Des rencontres, auxquelles Marcel Nerfin a participé, ont lieu à Annecy puis à Versoix. « A la fin des années cinquante la profession de chauffeur de camion a passé de job d’aventurier à une importante source de revenus. Afin d’ancrer l’image des travailleurs professionnels au volant d’un camion dans une large population, quelques chauffeurs de Suisse romande ont décidé de fonder une association pour défendre leurs intérêts. » (Site internet des Routiers Suisses).
En 1961 déjà à la Télévision romande, Alexandre Burger interviewait Simone Nerfin-Lacroix et des routiers. Le 24 décembre 1969 un conte de Noël imaginé par Emile Gardaz et tourné au Café de la Frontière est diffusé sur l’antenne romande. C’est l’histoire d’un petit garçon qui, devant passer son Noël dans un internat, s’enfuit et se fait prendre sur la route par un routier. Ensemble, ils passent la veillée de Noël dans ce relais routier. Parmi les acteurs on trouve Jean-Luc Bideau. Avec l’aimable autorisation de la Télévision Suisse Romande et grâce aux recherches de son service d’archives, nous aurons le plaisir de visionner cette émission. On trouve plusieurs reportages sur « La Frontière » dans les journaux. On a ainsi un bon reflet de l’évolution de la condition du chauffeur routier et du rôle que jouait cette halte. Michel Dénériaz , l’animateur de radio bien connu de la Radio Suisse Romande de l’époque, présente le 1er février 1970 le portrait–robot du routier. Cette émission -que nous pouvons entendre dans le cadre de l’exposition- donne la parole à plusieurs personnes parmi lesquelles Michel Chuard, routier et responsable du Journal des Routiers, Daniel Jaquinet, secrétaire général des Routiers Suisses, André Marcel, journaliste et bien sûr Simone Nerfin-Lacroix. Ce document sonore qui inclut des interviews réalisées à Versoix rappelle le temps où les camions ne devaient pas dépasser la vitesse de 60 km./h. et les ennuis qu’ils causaient aux automobilistes sur les tronçons où il n’ y avait pas encore d’autoroute. LA RETRAITE À 80 ANS En août 1886, Simone Nerfin-Lacroix fête ses 80 ans, avec sa famille, ses enfants, ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants. C’est un dimanche ensoleillé au cours duquel elle reçoit le cadeau qui pouvait lui faire le plus plaisir : retrouver la maison qu’elle avait vendue pendant la guerre. Bien rétablie, même si sa mobilité est réduite, elle peut emménager dans la demeure qu’elle venait de recevoir. Des travaux de transformation sont rondement menés. Confortablement installée, elle est très heureuse de retrouver la maison dans laquelle elle avait vécu les 35 premières années de sa vie. Une page se tourne. Le calme vient. Ses fils et belles-filles se relaient pour passer chacun un week-end avec elle. Ses anciens clients viennent parfois la voir. Les forces diminuent progressivement et le 30 septembre 1992, à 86 ans, après 6 ans de « retraite », elle franchit l’ultime frontière vers l’invisible. Un service oecuménique est célébré à l’église catholique de Versoix présidé par ses conseillers spirituels l’abbé André Sottaz et le pasteur Bruno Miquel. Un immense cortège de voitures l’accompagne au cimetière de Founex où elle sera enterrée aux côtés de son mari. APRÈS « LA MÈRE »
Enseigne commandée par Jacques Nerfin, vers 1995. Archives APV Pour des raisons de sécurité, la route qui avait été élargie en 1951 est rétrécie, un passage à piétons avec feu clignotant est installé devant le café. Pour un peu on pourrait, comme dans les années 20, installer des tables du côté Jura et servir la clientèle en été ! Quel sera l’avenir du « Café de la Frontière » ? Les visiteurs de l’exposition du 150e anniversaire en 2056 trouveront la réponse… Pour l’instant, nous en vivons le présent et nous vous disons, comme la patronne: « À votre bonne santé !».
LE BÂTIMENT DU CAFÉ DE LA FRONTIÈRE AU 18E SIÈCLE
1774 Nicolas Céard (1745-1821) achète la propriété de Montfleury. (en face du Café de la Frontière)
1790-92 Céard est maire de Versoix-la-Ville. Entre 1774 et 1814 (Date à déterminer) Céard construit un pont sur le Nant de Braille. 1798 Genève est occupée et annexée à la France. Versoix, déjà française, appartient désormais au département du Léman dont Genève est la capitale. 1799 Relation d’un incident de frontière. M. Jean Michaillet « cordonnier et propriétaire de la maison de Braille » est cité comme témoin lors d’un procès relatif à un incident qui s’était passé sur la frontière séparant la France révolutionnaire et la Suisse. (Tribunal civil du Léman). 1816 Le canton de Genève devient suisse. Versoix est remise à Genève (et donc à la Suisse). L’immeuble marque désormais (approximativement) la frontière entre le canton de Genève et le canton de Vaud. 1817 Jean Michaillet est indiqué comme propriétaire de la parcelle de Braille (97) sur la carte de la partie ouest du Canton de Genève. (Archives de l’Etat de Genève). 1827 Le Nant de Braille est un lieu « où se commettaient des vols et des assassinats » dit la 2e édition du Glossaire de Gaudy-Lefort. Repris dans le Glossaire de Jean Humbert en 1851.
1903 L’eau courante est installée par la Commune de Versoix. Elle arrive à une fontaine placée du côté Jura de la route. Cette fontaine est toujours visible dans le jardin. 1906 François et Sophie Lacroix-Mégevet achètent la partie Genève à la famille Michaillet. Ils y emménagent peu après la naissance de leur fille Simone.
1920 Décès de Eugénie Lacroix–Bastian. 1922 Décès de Claude Lacroix (époux de Eugénie )et grand-père de Simone. 1924 Décès de François Lacroix (père de Simone). 1924 Le café est transféré de la partie Lausanne vers la partie Genève (où il se trouve actuellement). 1941 Vente de la partie Lausanne de l’immeuble. 1942 Sophie Lacroix-Mégevet tient seule le café. Activité en veilleuse. 1947. Elle est victime d’une attaque cérébrale en novembre. 1948 Le 1er avril Simone et Marcel Nerfin-Lacroix reprennent l’exploitation du Café de la Frontière. Transformation de la partie arrière du bâtiment. Création de chambres. 1950 Les travaux d’élargissement de la route commencent par l’abattage des arbres et l’agrandissement du pont sur le Nant de Braille. 1951 La route en béton est terminée. 1954 Conférence asiatique. (Fin de la guerre d’Indochine). La délégation chinoise (M. Chou En Lai) loge à Montfleury. La troupe est stationnée à Versoix pour assurer le sécurité. 1955 Décès de Marcel Nerfin. 1957 Création des Routiers Suisses. 1973 Simone Nerfin-Lacroix fête les 25 ans de sa reprise du Café de la Frontière. 1986 Simone Nerfin fête ses 80 ans le 5 août. Elle reçoit comme cadeau la partie Lausanne de l’immeuble (vendue en 1941). En octobre elle est victime d’une attaque cérébrale. Elle se réinstalle à Noël dans sa maison, après d’indispensables transformations. 1992 Décès de Simone Nerfin-Lacroix. 1992 Jacques Nerfin reprend le Café de la Frontière. Travaux de rénovation. 2006 Centenaire de la naissance de Simone Nerfin-Lacroix.
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