PROVIDENCE (LA) Pouponnière
Pouponnière « La Providence » Fondée en 1908, cette maison située en bordure du chemin-de-fer, ancienne chapelle construite à l’époque du Kulturkampf, sert d’abri et de refuge à des mères célibataires et à leurs bébés. Quelques pièces abritent les dortoirs pour de malheureuses jeunes femmes victimes d’un amour bafoué. Il y a un clair atelier où elles peuvent travailler à du stoppage ou de la broderie, au même titre qu’elles le feraient si elles étaient employées dans une quelconque maison de commerce. Les jeunes mères sont rétribuées pour leur travail et paient une modeste pension. Un accueillant réfectoire réunit les pensionnaires pour les repas. Mais la partie la plus importante de la maison est réservée aux bébés. Ils étaient au nombre de 56 lors du quarantième anniversaire de l’institution, en 1948. Dans les locaux-pouponnière tout est d’une stricte propreté, bien aéré, bien net. L’hygiène est rigoureusement observée : on donne aux petits les aliments appropriés à leur âge et les fortifiants dont ils ont besoin.Le rêve de la directrice serait de pouvoir attribuer à chacune des pensionnaires, en remplacement de la cellule de toile dans un dortoir, une chambre où édifier un semblant de chez soi. Ce rêve se réalisa en 1952, les soixante enfants de la pouponnière « La Providence » de Versoix (dont Mme Jean Gay préside le comité) sont transportés au Petit-Saconnex; la nouvelle maison de « la Providence » est aménagée pour recevoir ces petits pensionnaires dont l’âge varie de quelques semaines à cinq ou six ans. Source : Archives le Temps-Journal de Genève |
<< retour |