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VITRAIL (LE)

Les beautés de notre patrimoine ne sont pas toutes visibles ni connues. Les vitraux de la chapelle d’Ecogia, ceux du Centre de formation du CICR (ci-dessous)

  

où les nouveaux vitraux de l’Eglise Saint-Loup font partie des lieux que nous pouvons visiter, il en est d’autres qui sont plus difficiles d’accès.

Un article du Journal de Genève, du 30 juillet 1886, nous signale : « un fort beau travail de ce genre qui se trouve dans la villa Bartholoni à Versoix et qu'on vient d'y poser tout récemment. Ce travail est dû au pinceau de M. E. Haillard, de Paris ; c'est un artiste de mérite et dont la réputation n'est plus à faire. Les baies de la véranda sont ornées de huit panneaux ou plutôt d'encadrements, laissant le plein centre libre et sans décor. De style rappelant le Louis XIII, mais avec un caractère fantaisiste personnel très original, ces encadrements représentent, sous des figures d'hommes et de femmes, les quatre saisons, les éléments, la terre et 1 eau, le thé et le café. Des dais, des rinceaux, des corbeilles de fleurs accompagnent ces figures dessinées dans un point de perfection et poussées très loin pour le coloris et le travail du pinceau ; la tonalité d'ensemble est d'une grande douceur qui s'harmonise admirablement avec les massifs d'arbres et le fond du lac et des montagnes, difficulté vaincue et dont il fallait tenir compte. En somme, c'est une très belle œuvre dont nos artistes genevois sauront prendre note. M. Bartholoni reçoit avec beaucoup d'amabilité ceux pour qui ce beau travail peut devenir utile et offrir de l'intérêt. »

Ernest Haillard, élève de l’Ecole de Rouen, n’est pas seulement un peintre-verrier du plus grand talent, c’est aussi un dessinateur archéologue fort distingué et érudit de haute valeur. E. Haillard n’a pas jugé, en créant les admirables verrières qui sortent de ses ateliers, qu’il lui suffisait de connaître la technique pure et les secrets du métier proprement dit ; il a étudié son pot à tous les points de vue, autant comme peintre consciencieux que comme savant et comme chimiste. Il a d’ailleurs été, pendant douze ans, le collaborateur apprécié des principaux peintre verriers.

Documentation. G. Savary

Tiré d’un article de A. Corroyer, Le Panthéon de l’industrie, 1885



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