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CAFE SICK AMSTUTZ VALLOTON

 Le Café-crèmerie Sick fut d’abord une buvette installée dans un petit chalet. Camille Sick, exploitant d’un magasin de tabac à la Jonction avait acheté cette parcelle. Muni de son sac à dos, il montait à vélo depuis la ville avec son neveu Robert Metert, pour récolter les légumes de son jardin et, en commerçant avisé, vendait des boissons aux promeneurs. Par la suite, il fit construire la maison et le 8 juin 1923, la Commune reçu pour préavis une requête de sa part tendant à l’ouverture d’un nouveau café. Le Conseil municipal estima que « vu la proximité des cafés Argand et Roess, il n’y avait pas de raison d’en créer un deuxième ». Apparemment, le cafetier obtient gain de cause mais une année plus tard, le Conseil municipal approuvait le projet de lettre que le Maire se proposait d’envoyer au Département de Justice et Police concernant la Crèmerie Sick. 

Il s’agissait d’empêcher la vente de vin dans cet établissement créé comme crèmerie d’abord puis autorisé à vendre à l’emporté. Pour cela, le Conseil municipal demandait au Département de retirer à Monsieur Sick, dès le 31 décembre, l’autorisation de vendre du vin et de la bière. Une solution fut trouvée lorsqu’à la suite de l’incendie de son café à Sauverny, M. Déturche accepta de transférer sa patente à Sick. Ce restaurant était très prisé, la jeunesse de Versoix s’y retrouvait, de nombreuses idylles y sont nées. Quelques années plus tard, il sera repris par Raymond Amstutz puis par Marcel Valotton et son épouse qui l’exploiteront jusqu’à la fin des années 60.

Tiré de "Richelien-La Bâtie, un siècle ensemble 1910-2010" - Georges Savary



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