recherche
L'ELECTRICITE A VERSOIX

D'après un rapport de M. Charles Mundinger  (sans date)

Le 12 septembre 1891, Monsieur Stutzmann, maître fondeur à Genève, fait la demande à la Commune de Versoix pour l’obtention d’une concession de cinquante ans pour la fourniture du courant électrique pour l’éclairage dans la commune de Versoix. (641-649)

La Mairie refuse de passer la convention pour le moment mais encouragera la création d’une nouvelle industrie à Richelien pour fournir l’éclairage et la force motrice aux particuliers et en facilitant la pose des fils et canalisations sur son territoire. 

  

Le moulin de Richelien où se trouve l'usine électrique, vers 1880. Bibliothèque de Genève

Le 28 mars 1892, MM. Séchehaye et Gardy à La Plaine, conjointement Madame Favarger-Foulquier, chocolatiers à Versoix proposent à la Commune de lui fournir l’éclairage électrique. (666)
Renvoyé à la commission qui demandera l’avis d’experts et ouvrira une soumission
Le 28 mars 1892, ouverture des soumissions (679)

1. De Gustave Olivet et Cie
2. De Stutzmann
3. De Favarger
Renvoyé les débats à une séance ultérieure

Le 13 avril 1892, Le Maire rappelle que les trois maisons concurrentes ont été entendues et que le Conseil municipal va passer à la votation. Sur les 10 bulletins délivrés (1 blanc), M. Stutzmann obtient 8 voix, Favarger 1. (682)

 

Article du Journal de Genève du 19.04.1892

Le 7 juin 1892, signature de la convention entre la Commune et M. Stutzmann devant Maître Gampert. (705)

Le 15 août 1892, entretien de M. Stutzmann, assisté d’un ingénieur, avec la Mairie pour la pose des canalisations le long des routes communales et l’emplacement de 3 transformateurs. (714-715)

Le 10 mai 1893, Rapport de M. Graizier directeur de l’appareillage de l’installation Stutzmann. (778)

Le premier essai eut lieu le samedi soir 26 novembre 1892.
N.B. La mise en service du réseau a dû être effectué fin 1892 ou commencement 1893 ; les procès-verbaux de la Mairie ne signalent pas d’inauguration. La Commune de Collex-Bossy a inauguré son réseau électrique, mis en place par Stutzmann, le 28 septembre 1893.

Le 27 mars 1896, sur la demande de M. Stutz, la Commune décide d’entrer en négociations avec la Ville de Genève pour la fourniture de l’énergie électrique.

Le 21 août 1896, entente entre la Ville de Genève et la Commune de Versoix pour le rachat du réseau Stutzmann qui est fixé à frs 62366.50. (Butticaz-Graizier-Stutzmann)

Le 11 novembre 1896, signature de la convention avec la Ville de Genève. Reprise du matériel et de la clientèle.

Auguste Stutzmann est maître fondeur à la rue du Cendrier, à Genève. Son fils aîné Edouard-Jules est né en 1871, mort à Genève le 16.12.1908. Il exploita également un commerce de quincaillerie à la rue de Chantepoulet 3.

Jean Graizier, ancien directeur du Service de l'électricité, né à Genève en 1853 avait suivi le collège de notre ville, puis s'était rendu en Algérie pour exploiter un domaine agricole. Il renonça à cette carrière pour raison de santé et fit un apprentissage technique à la compagnie Edison à Paris. Ses connaissances dans le domaine de l'électricité lui firent confier, en 1899, le poste de directeur technique au service de la Compagnie de l'industrie électrique et, en 1895, lors du rachat des Services industriels, il devint ingénieur en chef du Service de l'électricité, poste qui fut transformé, en 1901, en celui de directeur.

Butticaz Constant, né en 1858, ingénieur conseil à Lausanne, ancien directeur général des Services industriels de la ville de Genève, où de 1896 à 1901, il a construit l'Usine de Chèvres et le Pont de la Coulouvrenière.



<< retour