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LES GARDES RURAUX

Le corps des gardes ruraux.

À la suite de divers mouvements populaires, à la fin de l’année 1841, provoqués par le désir de nombreux citoyens de voir Genève dotée d’institutions plus libérales, une nouvelle Constitutions est élaborée, puis votée par le peuple en 1842. Découlant de cette Constitution, de nouvelles lois et de nouveaux règlements maintiendront la gendarmerie dans le cadre militaire. Quant à la police, deux places de commissaires de police, assistés d’un secrétaire, sont créées. Ces fonctionnaires résident à Genève ; ils ont les attributions de police judiciaire dans le canton et dans la ville des attributions de police administrative. Ces commissaires sont sous les ordres du président du Département de justice et police. Ils sont sous la surveillance du procureur général pour tout ce qui tient à la police judiciaire et doivent obtempérer aux réquisitions du Ministère public. Par arrêté du Conseil municipal de Genève du 11 mai 1843 est créée une police municipale qui compte au début trois inspecteurs et un chef. Le 26 mai 1845, l’effectif de la gendarmerie est porté à 112 hommes.

Parmi les gardes ruraux attachés à Versoix nous trouvons Charles Collet 1880, François Thévenaz 1887, François Bocquet 1889, G. Croisier 1894, Charles Yersin 1895, Eugène Colomb 1899, Zangger et Berger 1901, Pochon et Blanchut 1902, Edmond Möckly et Clerc 1907, Joseph Neirat 1908, Louis Pittet et John Baudit 1916.

En 1892, le salaire d’un garde était de 1200.- francs par an et la pension d’un retraité de 500.- francs l’an.

La Tribune de Genève du 7 juin 1898 relève un point de l’activité des gardes ruraux : « Cyclisme et police. — On nous écrit : Quelqu'un qui a fait de bonnes affaires dimanche c'est le garde rural de Versoix. Il a mis dit-on plus de quarante bicyclistes en contravention pour avoir traversé à une allure trop rapide la ville de Versoix. La mesure est excellente et tous les velocemens respectueux des lois et polis envers leurs concitoyens y applaudiront sans aucun doute. Une remarque cependant : il paraît que le garde opérait les arrestations en civil. Ne serait-il pas plus logique qu'il se revêtit de son uniforme afin d'éviter tout malentendu. Les cyclistes ont souvent affaire à des promeneurs malintentionnés qui tiennent le centre de la chaussée au lieu de marcher sur les trottoirs et font mine de leur barrer la route. Or je suis tout disposé à me soumettre aux injonctions de la police mais je ne reconnais nullement an premier venu le droit de m 'arrêter dans ma marche. Un sportsman. PS. »

En 1910, une commission refond une fois de plus, la loi sur les corps de police. Il faut augmenter les effectifs, la gendarmerie est portée à 230 hommes, la sûreté à 50 et les gardes ruraux seront au nombre de 91. Cette année-là, les gardes ruraux ont fait 8591 rondes 4925 rapports de renseignements et enquêtes ; dressé 5852 rapports et contraventions ; opéré 609 arrestations et 16 refoulages sur la frontière.

Toujours en 1910, est fondée à Genève, grâce à l’initiative du sous-brigadier de sûreté Frappoli, une société genevoise des fonctionnaires de police, qui deviendra ensuite, l’Union du personnel du Corps de police.

En 1912, la police de sûreté est installée dans le local rénové de l’ancien arsenal, en face de l’Hôtel de Ville. Tout le personnel travaille dans un unique bureau.

La Première guerre mondiale met la police devant des tâches nouvelles qu’elle accomplit à la satisfaction du gouvernement cantonal et des autorités suisses. En 1920, le commissariat de police de sûreté fut installé dans de nouveaux locaux à la rue du Puits-Saint-Pierre No 4, avec le bureau central des gardes ruraux, un poste de gendarmerie et le service des automobiles.

Selon la loi de fusion du 18 mai 1930, les polices municipales (les gardes ruraux) sont incorporées dans la police cantonale. La seule surveillance qui demeure du ressort de la Ville de Genève agrandie, est celle des halles, marchés, parcs et promenades. À cette exception près, toute la police sur tout le territoire du canton dépendra désormais directement du département de Justice et police.

Georges Savary, décembre 2021

 

Sources : Wikipédia - Auction.fr - www.e-newspaperarchives.ch

Compte rendu administratif de la commune 1878-1950, archives Ville de Versoix  

Archives APV

Plaque d’un garde municipal de Versoix. APV-OBJ020
Un garde rural en faction au bas de la Rampe de la gare. APV-PHO211
Local des gardes ruraux de Versoix, deuxième partie du XIXe. Gouache sur papier. Simon Durand (1838-1896) Image internet


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