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Famille Hugard

Ce drapeau, aux armes de Versoix, fait partie des derniers objets qui nous ont été offerts. Il nous a été remis par Madame Joelle Grandjean que nous remercions vivement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette bannière vient de la famille Hugard qui habitait Pont-Céard. On retrouve, dès les années 1880, des  membres de cette famille, actifs dans les  sociétés versoisiennes : sapeurs-pompiers, gymnastique, football ou costume genevois. Jules Hugard  (1870-1915) était confiseur dans la manufacture de confiseries Courvoisier et Cie.  

Lors de la fusion de  la société de football l'Etoile de Versoix  avec le Stade versoisien, le 15 octobre 1914, Joseph Hugard occupait la fonction de trésorier.

Emballage de bonbon Courvoisier vers 1914- Collection particulière

Yvonne Hugard obtint son diplôme de courtepointière, confection dames en 1914, peut-être que le drapeau est son oeuvre.

Julie Hugard (1841-1903) avait épousé l’entrepreneur Blaise Papis.

 

Jules Hugard (au centre en haut) au sein du Corps des sapeurs-pompiers de Versoix en 1901. APV-CSP PHO013 

La Tribune de Genève du 6 janvier 1901 relate une aventure qui est arrivée à la famille de Jules Hugard:

Un accident surprenant est survenu à Versoix vendredi soir. M. Jules Hugard 30 ans confiseur venait de Genève avec le train devant entrer en gare de Versoix à 5 h.46. II se trouvait en compagnie de sa femme et de ses deux enfants Joseph âgé de six ans et demi et d'une fillette de deux ans. Un instant avant l'entrée en gare de Versoix M. Hugard dit à sa femme :

                 —   Nous voilà arrivés.

Le petit Joseph entendant ces mots ouvrit la portière qui se referma sur lui par suite de la violence du vent. Le garçonnet lui fut projeté hors du wagon par-dessus le marchepied et tomba sur le talus. Les parents du jeune garçon et tous les voyageurs qui se trouvaient dans le compartiment poussèrent des cris d'effroi. Un voyageur, M. Auguste Excoffier employé au bureau Canel à Nyon, tira la sonnette d'alarme et le train s'arrêta presque aussitôt. Mais déjà M. Hugard tenant sa fillette de deux ans dans ses bras avait sauté en bas du train en marche.

Les témoins de ce drame frémirent s'attendant à trouver deux ou trois cadavres. Mais au miracle : M. Hugard arrivait derrière le train sain et sauf avec ses deux enfants. On l'entoura et on le félicite chaudement. Le petit Joseph fut conduit au poste de gendarmerie où Monsieur le docteur Wolf vint l'examiner et constata seulement quelques contusions peu dangereuses à la tête et aux genoux.

Georges Savary, mai 2022

Archives Tribune de Genève  -  Archives APV



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