CARQUILLAT Maxime et Emile
C’est à la suite de l’incendie de 1905 qui détruisit la papeterie de la Bâtie et ses dépendances que les frères Emile et Maxime Carquillat érigèrent, la petite usine, encore existante, pour continuer leur fabrication de filières en diamant et métal dur (carbure de tungstène). En 1939, au début de la seconde guerre mondiale, la fermeture des frontières obligea les câbleries et tréfileries de Suisse à s’approvisionner au pays et demandèrent à Emile de reprendre la fabrication. Il le fit, secondé de son fils Marcel, de sa femme et de quelques ouvrières de Richelien et Collex. Qu’est-ce qu’une filière et à quoi sert-elle ? Et bien c’est un diamant de qualité industrielle, pas utilisable pour la bijouterie, qui est percé au diamètre désiré avec une précision allant au 1/1000e de millimètre et sera ensuite brasé dans une rondelle de laiton de 25 mm et de 4 à 5 mm d’épaisseur, ceci pour les petits diamètres de perçage ; pour les plus grands c’est le métal dur qui est utilisé. La grosseur du diamant n’est guère plus grande qu’une tête d’épingle et le trou le plus petit correspond à un cheveu. Pour percer le diamant, on utilise une pâte faite de poudre de diamant déposé sur un foret qu’il faut meuler à la main, le diamant ne s’attaquant pas lui-même ! Témoignage de l’histoire d’une entreprise familiale. Récit d’André et Marcel Carquillat La Bâtie - La fabrique de filières en 1995 - Photo G. Savary Filières fabriquées à la Bâtie |
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